Igor, un modèle d’intégration aux Restos de Belfort

Parmi les bénévoles des Restos du Cœur de Belfort on recense avec plaisir des personnes accueillies qui à leur tour ont souhaité s’engager dans l’association créée par Coluche et « renvoyer l’ascenseur » en aidant les autres. C’est le cas d’Igor né en 1975 dans la république de Georgie alors une des 15 républiques de l’URSS. Son parcours est atypique. Il a, avec sa famille, demandé l’asile à la France et a été régularisé après des années d’attente par la Préfecture de Belfort en 2017.

Bénévole aux Restos du cœur et au secours catholique

Logé dans un appartement de l’Armée du Salut de Belfort, Igor et sa femme se sont engagés comme bénévoles au Secours catholique à Belfort. Ils ont pu bénéficier à partir de 2013 de l’aide alimentaire des Restos du Cœur de Giromagny. La régularisation a ouvert la porte à l’emploi et au logement. Le cordonnier couturier de formation s’est adapté et reconverti dans son pays d’accueil. Il est actuellement agent de fabrication dans une usine de la région. Les bénévoles des Restos du Cœur de Giromagny se sont mobilisés pour l’aider à l’aménagement et à l’équipement de l’appartement. Employés tout deux Igor et son épouse n’étaient plus éligibles à l’aide alimentaire. Igor a ressenti le besoin de servir à son tour le Secours catholique et les Restos du Cœur. C’était également un moyen de s’intégrer davantage dans la société et d’en apprendre la langue. Igor est un parfait exemple d’intégration réussie. Ses deux enfants ont été scolarisés avec succès, l’aîné poursuit à Strasbourg des études d’architecte tout en ayant intégré comme pianiste le conservatoire de Belfort. Le benjamin très sportif est licencié dans un club de football local.

Les Restos du Cœur ont bénéficié des compétences d’Igor et de sa connaissance de la langue russe. Il a servi de traducteur auprès des réfugiés ukrainiens. Il les a également aidés dans diverses démarches administratives, médicales, liées au logement, à la recherche d’emploi et avec succès pour une dizaine d’entre eux. » La France n’est pas un paradis, comme partout il faut travailler et vouloir s’intégrer pour réussir mais la vie y est malgré tout sécurisante » conclut-il.

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